Le ministère sud-coréen de la Justice a imposé une interdiction de voyager au président Yoon Suk Yeol, a déclaré lundi un responsable du ministère, à la suite d’une demande plus tôt dans la journée du bureau sud-coréen chargé d’enquêter sur les hauts responsables.
Cette décision intervient après que la police et les procureurs ont lancé une enquête sur la trahison et d’autres accusations liées à la courte déclaration de la loi martiale par Yoon la semaine dernière, selon les médias locaux.
Yoon a été fortement critiqué pour sa déclaration de la loi martiale, qui n’a duré que six heures mardi dernier avant d’être annulée.
Des gens se rassemblent devant le parlement sud-coréen à Séoul le 8 décembre 2024 pour demander la destitution du président Yoon Suk Yeol. (Kyodo)
La Constitution sud-coréenne autorise le président à déclarer la loi martiale en cas de guerre ou d’urgence grave, mais les partis d’opposition, le public et même les membres du propre parti de Yoon ont déclaré que cette action soudaine était inconstitutionnelle et antidémocratique.
Les partis d’opposition ont soumis une motion pour destituer Yoon, mais la motion a été abandonnée samedi en raison du nombre insuffisant d’électeurs requis au Parlement.
Le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, qui détient la majorité à l’Assemblée nationale, a annoncé dimanche qu’il soumettrait à nouveau une motion au Parlement pour destituer Yoon, dans le but de procéder à un vote sur la motion samedi.
Les procureurs ont arrêté dimanche l’ancien ministre de la Défense Kim Yong Hyun, qui aurait suggéré à Yoon de déclarer la loi martiale. Kim a été interrogé sur des accusations de trahison et d’autres accusations liées à cette déclaration, et les procureurs devraient demander un mandat d’arrêt pour l’arrêter officiellement, a rapporté lundi l’agence de presse Yonhap.
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