La SARU rejette l’accord américain et fait face à une offre rivale locale

Par Priscilla Jepchumba

La Fédération sud-africaine de rugby (SARU) se retrouve dans une position difficile après avoir rejeté un investissement de 75 millions de dollars d’Ackerley Sports Group (ASG) aux États-Unis. Cet accord aurait permis à ASG d’acquérir 20 % de la société de droits commerciaux de la SARU, mais il n’a pas obtenu l’approbation de 75 % nécessaire des 13 syndicats de la SARU, avec sept voix contre.

Le président de la SARU, Mark Alexander, a reconnu les préoccupations des syndicats mais a souligné que la stabilité financière est essentielle. Il a déclaré : « Notre objectif reste d’assurer un avenir durable et prospère au rugby sud-africain. » Alexander a assuré que la SARU maintiendrait la transparence dans ses plans et explorerait de nouvelles propositions qui s’alignent sur une vision unie avant l’expiration du délai exclusif d’ASG plus tard ce mois-ci.

Cet investissement a été considéré comme une opportunité de renforcer la situation financière du rugby sud-africain. La SARU l’avait présenté comme fournissant non seulement des liquidités immédiates, mais également une expertise, des réseaux et des ressources essentiels pour améliorer la valeur commerciale du sport en Afrique du Sud, affirmant : « Un partenariat de capital-investissement offre non seulement un coup de pouce financier immédiat, mais fournit également de manière cruciale le l’expertise, les réseaux et les ressources nécessaires pour améliorer la valeur commerciale du rugby sud-africain.

Face au scepticisme entourant l’offre d’ASG, les investisseurs locaux se présentent avec une alternative. Le milliardaire Johann Rupert, ainsi que les propriétaires d’équipes de premier plan comme les Bulls, les Sharks et les Stormers, ont proposé un accord rival d’une valeur de 372 millions de dollars pour un maximum de 40 % des droits commerciaux de la SARU. Ce plan vise à conserver le contrôle de l’Afrique du Sud tout en relevant les défis financiers sans introduire de complications ni de frais excessifs.

Des inquiétudes ont également été exprimées par l’ancien Springbok Schalk Burger Sr., qui a souligné la nécessité de soutenir les petits syndicats : « Pour nous, il s’agit de SA Rugby et des petites équipes. Comment obtiendront-ils de l’aide à l’avenir ? Cela va être une grosse semaine à venir.

Par ailleurs, les discussions autour de l’offre d’ASG ont retenu l’attention des responsables gouvernementaux. Le ministre des Sports, Gayton McKenzie, a reporté un vote antérieur en octobre, invoquant la nécessité d’une plus grande clarté. Joe McGluwa, chef du comité du portefeuille des sports, des arts et de la culture, a souligné l’importance de la responsabilité, déclarant : « La SARU devrait nous faire confiance en tant que comité ; nous ne pouvons pas laisser des surprises frapper notre nation.

À l’avenir, la SARU est confrontée à une décision importante : accepter la proposition révisée d’ASG ou poursuivre le plan d’investissement local. Comme l’a souligné Alexander, le résultat de ce choix aura un impact considérable sur la santé financière et l’orientation stratégique du rugby sud-africain, aujourd’hui et à l’avenir. McGluwa a souligné la gravité de la situation en déclarant : « Tout accord peut sembler bon mais doit être vraiment juste ».