L’été dernier, des professionnels indépendants ont fait un premier pas vers une contestation de l’État grec concernant le nouveau système de revenu présumé en déposant des recours auprès de la Direction de règlement des litiges (DED), invoquant des objections constitutionnelles à la procédure. Cependant, ces recours ont été inévitablement rejetés, le DED n’étant pas habilité à évaluer la constitutionnalité des lois.
Les indépendants ont désormais la possibilité de porter leur cas devant les tribunaux administratifs et, s’ils le souhaitent, de demander une audience devant le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative du pays, étant donné que cette question touche des centaines de milliers de professionnels. Il est important de noter que les contribuables doivent d’abord faire appel auprès du DED avant de pouvoir intenter une action devant le tribunal fiscal.
Entre-temps, les associations professionnelles ont déposé des recours indépendants auprès du Conseil d’État, cherchant à faire annuler les décisions prises par l’administrateur de l’Autorité indépendante des recettes publiques (AADE). En conséquence, deux procédures judiciaires distinctes ayant le même objectif sont désormais en cours.
Comme mentionné, le DED a jusqu’à présent systématiquement rejeté les appels, confirmant ainsi les avis de quittance fiscale émis dans le cadre du système du revenu présumé. Les indépendants qui ont déposé ces recours estiment que leur imposition devrait être basée sur leurs revenus déclarés – souvent nettement inférieurs aux chiffres présumés – et ont demandé l’annulation des avis de quittance fiscale. Dans un cas notable, le revenu déclaré était nul.
DED a déclaré que les appels sont fondés sur des dispositions constitutionnelles dont le contrôle relève exclusivement de la compétence des tribunaux et non de l’autorité du DED.
Les données du bureau des impôts révèlent que les indépendants ayant des revenus présumés ont déclaré des chiffres exceptionnellement bas cette année, avec une moyenne de seulement 3 215 € par an, soit 268 € par mois – ce qui représente une baisse même par rapport à 2023.