À partir de l’année prochaine, l’ère de la simple présentation au contrôle des passeports dans certains pays, dont bénéficient depuis longtemps de nombreux voyageurs exemptés de visa, prendra fin de manière décisive. Dans une démarche qui reflète une évolution mondiale vers des protocoles frontaliers plus stricts, en plus des passeports, le Royaume-Uni commencera à exiger des autorisations de voyage électroniques (ETA) pour les visiteurs non européens à partir du 8 janvier 2025. Les Européens eux-mêmes devront emboîter le pas. quelques mois plus tard. Cela fait partie d’un schéma plus large dans lequel des pays qui accueillaient autrefois certains voyageurs avec des documents minimes imposent désormais ce que l’on peut considérer comme des « petits visas ».
Qu’est-ce que l’autorisation de voyage électronique au Royaume-Uni ?
L’ETA du Royaume-Uni est une mesure de présélection numérique conçue pour garantir que ceux qui entrent dans le pays sont évalués avant leur arrivée. Le processus d’autorisation est entièrement en ligne, ce qui le rend relativement simple par rapport à une demande de visa traditionnelle. À compter du 8 janvier 2025, les citoyens de pays comme le Canada – qui n’avaient auparavant besoin que d’un passeport valide et peut-être d’un billet aller-retour – devront franchir cette étape supplémentaire avant de monter à bord de leur vol, train ou ferry à destination de la Grande-Bretagne. Les Européens, habitués de longue date à traverser la Manche en toute simplicité, seront confrontés à la même obligation à compter du 2 avril 2025.
Les candidats peuvent s’attendre à payer 10 £ (environ 13 dollars américains aux taux de change actuels) pour leur ETA. Une fois accordée, l’autorisation durera généralement pour plusieurs entrées sur une période spécifiée. Cependant, les voyageurs doivent toujours consulter le site Web officiel du gouvernement britannique ou consulter les autorités britanniques de l’immigration pour connaître les réglementations les plus récentes. Les candidats pourront remplir le formulaire sur le site Web dédié du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni ou via une application mobile, où ils soumettront des informations personnelles, des informations sur leur passeport et répondront aux questions liées à la sécurité. L’approbation peut arriver en quelques minutes, mais il est sage de faire la demande au moins quelques jours avant le départ.
Suivre la tendance mondiale des autorisations de voyage électroniques
L’introduction de l’ETA par le Royaume-Uni est loin d’être un événement isolé. De nombreux voyageurs connaissent déjà le système électronique d’autorisation de voyage (ESTA) des États-Unis, introduit en 2009, qui oblige les visiteurs sans visa à faire une demande en ligne avant d’entrer. Le Canada utilise son système d’autorisation électronique de voyage (eTA) depuis plusieurs années et l’Union européenne s’apprête à lancer le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) au milieu de 2025. Le Royaume-Uni, autrefois étroitement lié à la liberté de l’UE -de mouvement, élabore désormais sa propre approche en tant que nation post-Brexit.
Les raisons qui justifient l’exigence de ces autorisations de voyage électroniques en plus des passeports sont multiples. Les gouvernements citent souvent l’amélioration de la sécurité comme objectif principal : ces systèmes permettent aux autorités frontalières de procéder à des vérifications d’antécédents et à des évaluations de risques avant qu’un voyageur ne mette les pieds dans le pays de destination. Ce faisant, les autorités peuvent mieux filtrer les individus susceptibles de présenter des risques en matière de sécurité ou d’immigration, rationalisant ainsi le processus d’arrivée des touristes, des hommes d’affaires et des étudiants respectueux des lois.
Une fin tranquille à la tradition sans visa
Pendant des décennies, les citoyens de nombreux pays ont pu voyager sans problème vers une multitude de destinations. Un simple contrôle au contrôle des passeports et un tampon sur le livret constituaient souvent l’ampleur de l’obstacle bureaucratique. Aujourd’hui, la facilité de ce qui était autrefois une admission quasi automatique cède la place à une ère de présélection numérique.
Les critiques soutiennent que ces nouvelles exigences, même si elles ne sont pas trop lourdes, érodent le sentiment d’ouverture qui définissait auparavant les voyages internationaux. Pour ceux qui ont voyagé fréquemment au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada ou dans l’Union européenne sans trop de formalités administratives, cette étape supplémentaire peut sembler une nouvelle couche de complexité dans un monde déjà compliqué de billets d’avion, de réservations d’hôtel et de déclarations de santé. De plus, les frais de dossier répétés, même s’ils sont minimes, s’additionnent avec le temps, augmentant le coût global du voyage.
Où et comment demander une autorisation de voyage électronique
Pour l’ETA du Royaume-Uni :
- Qui en a besoin ? À compter du 8 janvier 2025, la plupart des voyageurs non européens auparavant exemptés de visa, comme les Américains et les Canadiens, devront présenter une demande. A partir du 2 avril 2025, il en sera de même pour les voyageurs européens.
- Où postuler ? Le ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni fournira un portail en ligne officiel lié à son principal site Web sur l’immigration (gov.uk). Les voyageurs se connecteront, rempliront un formulaire nécessitant des données personnelles de base, les détails de leur passeport et répondront aux questions de sécurité.
- Coût et validité : Les frais seront de 10 £ (environ 13 $ US, bien que les taux de change puissent fluctuer). Les périodes de validité doivent encore être entièrement détaillées, mais il est prévu qu’une ETA puisse durer une période déterminée (peut-être jusqu’à deux ans) et permettre des entrées multiples, à l’instar de l’ESTA américain ou de l’AVE canadienne.
Pour l’AVE du Canada :
- Qui en a besoin ? Généralement, les voyageurs en provenance de pays exemptés de visa, à l’exclusion des citoyens américains, qui volent vers ou transitent par un aéroport canadien.
- Où postuler ? Les candidats remplissent un formulaire sur le site officiel du gouvernement canadien (Canada.ca). Le coût est généralement de quelques dollars canadiens et l’approbation intervient souvent en quelques minutes.
Pour l’ESTA américain :
- Qui en a besoin ? Voyageurs en provenance des pays du programme d’exemption de visa (y compris de nombreux pays européens) visitant les États-Unis pour une durée maximale de 90 jours à des fins touristiques ou d’affaires.
- Où postuler ? La demande ESTA est complétée sur le site officiel des douanes et de la protection des frontières des États-Unis. Les frais sont actuellement de 21 $. La plupart des candidats reçoivent l’approbation rapidement, mais il est recommandé de postuler au moins 72 heures avant le voyage.
Pour l’ETIAS de l’UE (à partir de mi-2025) :
- Qui en a besoin ? Citoyens de pays exemptés de visa qui souhaitent entrer dans l’espace Schengen de l’UE pour de courts séjours.
- Où postuler ? Un portail officiel de l’UE (détails à venir). Les frais devraient s’élever à un peu plus de 7 $ US et l’autorisation sera valable pour plusieurs visites courtes sur plusieurs années.
Les autorisations de voyage électroniques comme nouvelle norme à la frontière
Cette mosaïque mondiale d’ETA, eTA, ESTA et ETIAS représente une nouvelle normalité. Les voyageurs devraient prendre note de ces changements bien avant leur voyage prévu. Le prix des autorisations de voyage électroniques est peut-être minime, mais l’inconvénient d’être refoulé à l’aéroport ou obligé de reprogrammer un voyage entier pourrait être important. Les gouvernements parient que le jeu en vaudra la peine, car ils renforceront leur contrôle sur leurs frontières tout en préservant les libertés essentielles qui définissent le tourisme international. L’époque où il fallait entrer dans un pays étranger avec seulement un passeport en main est révolue rapidement. Pour l’instant, le meilleur conseil est de rester informé, de postuler tôt et de se préparer à un monde dans lequel quelques frappes supplémentaires seront la règle et non l’exception.