conseillers scolaires en santé mentale

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Le gouvernement a franchi une étape majeure dans la lutte contre la crise de la santé mentale, en particulier chez les jeunes, avec la signature de la loi de la République n° 12080 ou loi sur la promotion de la santé mentale et du bien-être dans l’éducation de base, qui institue des programmes de santé mentale en milieu scolaire dans les établissements publics. et les écoles privées.

RA 12080 vise à promouvoir la sensibilisation à la santé mentale, à répondre aux problèmes de santé mentale et à renforcer les efforts de prévention du suicide dans les écoles.

Au cours de l’année scolaire 2021-2022, selon le ministère de l’Éducation (DepEd), 404 apprenants des écoles publiques se sont suicidés. C’était au plus fort de la pandémie de COVID-19 qui a eu des répercussions sur la santé mentale des étudiants. En outre, 2 147 apprenants ont tenté de se suicider et 775 962 ont demandé des conseils d’orientation, parmi les 28 millions d’étudiants.

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Des chiffres alarmants

Ces chiffres alarmants ont suscité des appels à une intervention immédiate dans les écoles, non seulement en instituant des programmes de santé mentale, mais également en employant des experts en santé mentale, au lieu de laisser le personnel scolaire sans formation appropriée s’occuper des cas de santé mentale.

Le point culminant de la nouvelle loi, qui renforcera encore la RA 11036 ou la loi sur la santé mentale, est la création de nouveaux postes plantilla pour les conseillers scolaires, les conseillers associés et les conseillers des divisions scolaires, et la reclassification des postes existants. Cela signifie que les postes permanents du gouvernement pour le personnel de santé mentale seront soutenus par une allocation budgétaire annuelle, ce qui en fera un élément essentiel du service public.

En plus de ces nouveaux postes, le DepEd est également chargé d’établir des centres de soins dans toutes les écoles publiques et d’assurer leur existence et leur maintien dans les écoles privées. Ces centres serviront de plaques tournantes pour les services de santé mentale offrant des systèmes de soutien adaptés aux apprenants.

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La loi exige également que les divisions scolaires créent un bureau de santé mentale et de bien-être pour fournir un cadre aux programmes de santé mentale en milieu scolaire, examiner et approuver leur mise en œuvre et effectuer des visites régulières pour garantir leur efficacité. Ces bureaux seront également chargés de former le personnel de santé mentale.

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Santé mentale en milieu scolaire

Comme l’a déclaré Anna Cristina Tuazon, chroniqueuse et psychologue d’Inquirer, la création de nouveaux postes plantillas est rare dans la fonction publique. D’une part, il reconnaît que la santé mentale est un élément essentiel du bien-être des apprenants. D’un autre côté, il reconnaît également l’importance de disposer dans les écoles d’un personnel ayant une formation adéquate en matière d’orientation et de conseil.

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Comme l’a écrit Tuazon dans sa chronique du 12 décembre dans cet article : « L’idée fausse au sujet de la santé mentale en milieu scolaire est que les cas dans ce contexte sont en quelque sorte plus légers ou moins graves que les cas cliniques. Cependant, notre expérience nous montre que c’est dans les écoles que nous voyons le plus large éventail de cas, depuis les problèmes d’identité et les problèmes relationnels jusqu’aux problèmes plus graves comme la maltraitance et le suicide. Le taux alarmant de risques de suicide dans les écoles, même chez les jeunes enfants, aurait dû nous faire prendre conscience de la nécessité de disposer d’un personnel de santé mentale hautement qualifié.

Mais, comme Tuazon l’a également souligné, des défis restent à relever, notamment l’obligation pour les conseillers scolaires associés d’être titulaires d’un baccalauréat en orientation et conseil, en psychologie et dans d’autres domaines connexes. Elle a souligné que très peu d’universités offrent un baccalauréat en orientation et en counseling, puisque celui-ci est généralement offert au niveau des cycles supérieurs, et que la plupart des programmes de premier cycle en psychologie et autres sciences sociales ne sont pas conçus pour former les étudiants à fournir des services de santé mentale parce que les disciplines sont savantes. par nature.

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Si cette loi vise à remédier à la grave pénurie de professionnels de la santé mentale dans les écoles, le DepEd doit également veiller à ce qu’il y ait suffisamment de programmes d’études et que ces disciplines répondent aux exigences de la loi. Si rien n’est fait, cela peut entraîner une pénurie de personnel qualifié ou, pire encore, le recrutement de personnes ne possédant pas les compétences requises simplement pour se conformer à la loi.

Étape notable

Et même si la loi nouvellement signée garantit une allocation budgétaire annuelle, rien ne garantit qu’elle ne sera pas victime de réalignements ou de coupes budgétaires comme c’est souvent le cas. Dans l’état actuel des choses, le budget national de l’année prochaine a déjà connu plusieurs coupes dans des domaines essentiels tels que la santé et l’éducation. Le DepEd doit veiller à ce que ces postes soient pourvus et les défenseurs doivent surveiller de près la mise en œuvre pour s’assurer que le gouvernement joigne les actes à ses paroles. Sinon, cela finira par n’être qu’une autre loi bien intentionnée dont la mise en œuvre échouera.


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Néanmoins, la RA 12080 constitue une étape notable et montre comment le pays a progressé en plaçant la santé mentale à l’ordre du jour national. Nous avons en effet parcouru un long chemin depuis la pensée rétrograde qui consistait à stigmatiser la maladie mentale et à la traiter comme un tabou. Il est donc important que ces efforts soient soutenus et non laissés sur papier, mais menés et mis en œuvre correctement dans des contextes réels, car le bien-être des populations contribue grandement à la santé nationale.