LE CAIRE – 22 novembre 2024 : l’Égypte a accueilli la section africaine de la conférence de l’Association internationale des juges chargés des réfugiés et des migrations (IARMJ), soutenue par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, du 17 au 21 novembre à Charm el-Cheikh.
La conférence de l’IARMJ rassemble des juges et des experts juridiques de tout le continent africain pour renforcer le dialogue régional et promouvoir les normes internationales et régionales en matière de droit des réfugiés, en discutant de sujets tels que la protection des réfugiés, les solutions, les mouvements mixtes, le trafic et les systèmes d’asile, entre autres.
Les participants comprenaient des délégations de 22 pays et une délégation de haut niveau du gouvernement égyptien, représentant les ministères. des Affaires étrangères, de l’émigration et des expatriés égyptiensministère de la Justice et de l’Intérieur, ce qui reflète l’engagement de l’Égypte à faire progresser le cadre juridique et institutionnel pour la protection des réfugiés. Cet engagement a été encore démontré par l’approbation par le Parlement égyptien de la loi sur l’asile, qui établit un cadre normatif pour un système d’asile national, le premier jour de la conférence.
M. Hossam Hesham Sadek, vice-ministre de la Justice pour la coopération internationale, a prononcé le discours d’ouverture, soulignant l’engagement du gouvernement en faveur de la protection des réfugiés, tandis que l’ambassadeur Dr. Wael Badawi, vice-ministre adjoint des Affaires étrangères chargé des réfugiés, de la migration et de la lutte contre la traite des êtres humains, à la Le ministère égyptien des Affaires étrangères a prononcé le discours d’ouverture.
« Il s’agit d’une conférence très importante et très opportune, compte tenu de l’afflux croissant de personnes déplacées de force en Afrique. Cette conférence a permis un partage approfondi d’expériences et de bonnes pratiques entre les juges dans l’application des lois sur les réfugiés et les migrations. Le partenariat avec l’IARMJ, le HCR et l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (EUAA) est une contribution significative au succès de cet événement. Ambassadeur Dr Wael Badawi.
M. le juge Mlambo, président de la section Afrique de l’IARMJ, a remercié le gouvernement égyptien d’avoir accueilli la conférence et a également félicité l’Égypte pour l’adoption d’une loi sur l’asile. Il a réitéré la pertinence de la conférence en déclarant : « La conférence arrive à point nommé, en particulier compte tenu de la question du partage des responsabilités, un sujet crucial pour les États accueillant un grand nombre de réfugiés, comme l’Égypte, qui accueille l’une des plus grandes populations de réfugiés du continent. »
Le moment choisi pour la conférence de l’IARMJ à Charm el-Cheikh est particulièrement important car il coïncide avec le conflit en cours au Soudan, qui a entraîné le déplacement de plus de 11 millions de personnes, affectant le Soudan et ses pays voisins.
Le conflit en cours souligne la nécessité urgente d’un dialogue et d’une coopération régionaux solides pour relever les défis en matière de protection des réfugiés. Le conflit a entraîné une vague de personnes demandant l’asile dans les pays voisins, soulignant l’importance de l’accent mis par la conférence sur l’amélioration de l’application des cadres juridiques internationaux et régionaux.
Le Dr Hanan Hamadan, représentant du HCR auprès du gouvernement égyptien et auprès de la Ligue des États arabes, a souligné le rôle des juges et des décideurs quasi judiciaires pour garantir que les personnes cherchant protection en dehors de leur pays d’origine reçoivent une protection efficace conformément à leurs droits. droits. Elle a souligné l’importance d’appliquer la Convention de 1951, ainsi que les autres lois internationales, régionales et nationales applicables, de manière équitable, cohérente et conformément à l’État de droit.
Le HCR Égypte se réjouit d’élargir son partenariat avec l’IARMJ, d’autant plus que l’Égypte se prépare à mettre pleinement en œuvre la Convention de 1951 et la Convention de l’OUA de 1969, et à respecter les normes internationales et régionales relatives aux réfugiés.